
DeCharlemagne au xxèmèau xxe siècle .
L'idée folle d'inventer l'école..
Charlemagne se rendit compte que l'instruction était indispensable au progrès de la civilisation. C'est pourquoi il ordonna aux moines d'ouvrir des écoles. Il y en eut de trois types: des écoles publiques - chaque cathédrale et chaque monastère avait - une école intérieure réservée aux clercs et aux moines- on y enseignait la théologie, le droit canon, la grammaire, la rhétorique, l'arithmétique, la géométrie, la musique... - une école extérieure gratuite ouverte à tout le monde. On y enseignait la foi, les prières, les psaumes, la grammaire, le chant, la lecture et l'écriture.
Dans les pays où l'église catholique avait l'ambition de contrôler tant les consciences individuelles que l'organisation de la société, les initiatives pour créer des écoles, des établissements, ce fut la guerre entre laïques et catholiques.
Sous le régime français:
Napoléon supprime en France l'Ecole Centrale fondée en 1795 dans chaque chef-lieu de département. En tant que dictateur, il veut asservir l'enseignement à ses desseins politiques.
Il fait créer des écoles primaires établies par les communes, avec des instituteurs dont le logement est fourni par la commune et dont le traitement est réglé par les parents des élèves.
Sous le régime hollandais, l'enseignement primaire devient neutre, gratuit et obligatoire. Il est donné par des instituteurs diplômés. Des nouvelles écoles sont fondées. L'enseignement officiel est dispensé dans les athénées.
En 1816, l'État ouvre en Belgique, trois universités: Louvain, Liège, Gand.
Le roi Guillaume 1er cherche à écarter le clergé de l'enseignement
-il fait expulser les frères des écoles chrétiennes d'origine française.
-il exige que tout professeur du secondaire soit titulaire d'un diplôme obtenu dans une université nationale.
-il fait fermer les séminaires qu'il remplace par le Collège Philosophique de Louvain, afin de contrôler la formation des prêtres.
La Belgique indépendante:
La constitution belge de 1831 proclame la liberté absolue de l'enseignement. L'enseignement est libre; la répression des délits n'est réglée que par la Loi. ( Loi Nothomb.)
Ce régime de complète liberté n'est pas favorable à l'enseignement, à cause de l'hostilité contre le gouvernement des Pays-Bas. Les écoles qui ont été créées ou qui sont dirigées par le pouvoir central, sont supprimées.
Ce sont les Libéraux, les Francs-maçons qui, au milieu du XIXe siècle, sont à la base de l'école publique.
Sous l'influence des loges maçonniques, les libéraux travaillent activement à séculariser, c'est-à-dire à déchristianiser nos institutions. Ils veulent préparer chacun à la plus grande indépendance d'esprit et éviter la soumission aux impératifs religieux qui quadrillent la vie de la société de l'époque.
Les élections de 1878 leur donnent le pouvoir. Le gouvernement de Frère Orban crée le ministère de l'INSTRUCTION PUBLIQUE, dont le premier ministre est Pierre Van Humbeeck qui fait voter la première loi organique en 1842.
Les élections de 1844 sont un désastre pour les libéraux, ils sont écartés du gouvernement et le gouvernement catholique au pouvoir supprime les mesures prises par les libéraux.
Le ministre Jacobs fait voter la deuxième loi organique. Ce qui a pour conséquences la suppression de nombreuses écoles publique et le création d'écoles catholiques avec un personnel congréganiste ou laïque.
En 1895, François Schollaert, ministre de l'Intérieur et de l'Instruction Publique fait voter une autre nouvelle loi organique de l'enseignement primaire d'un caractère ouvertement confessionnel.
La guerre scolaire se poursuivra jusqu'en 1959, Léo Collard fera voter le pacte scolaire sensé mettre fin aux querelles entre laïques et catholiques.